Vendredi 13 avril 1990
Aujourd’hui, c’est un jour férié en Alsace (Vendredi
saint).
Dans la matinée, départ avec Viviane, Alexia et
Caroline dans notre fourgon Trafic Renault. Nous traversons la Lorraine et, vers midi, nous
arrivons au Grand-Duché
de LUXEMBOURG.
Nous nous arrêtons en bordure de route pour manger
sur une table de pique-nique. Le ciel est couvert et la température est fraîche.
Dans l’après-midi, nous visitons la ville de LUXEMBOURG.
Promenade au centre-ville : palais
grand-ducal, cathédrale Notre-Dame de Luxembourg, église Saint-Alphonse, ancienne
abbaye de Neumünster, place Guillaume et place d'Armes. La place d'armes est le
« salon » des Luxembourgeois. Ils aiment s'y installer aux terrasses
des cafés, le dimanche après-midi, pour écouter les fanfares venues des
quatre coins du pays se produire sous le kiosque à musique.
Nous visitons le musée national
d’Histoire et d’Art, un musée aux
riches collections dont le temps défile de la préhistoire à nos jours et où de
salle en salle nous faisons de belles et intéressantes découvertes.
Promenade sur le chemin de Vue magnifique sur la vallée de l’Alzette, depuis les faubourgs du Grund. Le pont Grande-Duchesse Charlotte enjambe le Pfaffenthal.
Du fait de sa position stratégique, la
forteresse de Luxembourg a été depuis le XVIe siècle jusqu'en 1867,
date de son démantèlement, l'un des plus importants sites fortifiés d'Europe.
Renforcées à plusieurs reprises lors des passations d'un grand pouvoir
européen à un autre (les empereurs du Saint Empire, la maison de Bourgogne, les
Habsbourg, les rois d'Espagne et de France et finalement les Prussiens), ses
fortifications ont été un résumé d'architecture militaire s'étendant sur
plusieurs siècles.
Nous visitons les casemates, au flanc du Grund. Les casemates du Bock sont d’anciennes fortifications militaires qui pouvaient accueillir pas moins de 1200 hommes de garnison au XVIIIe siècle. C'est également ici que l'on peut voir la crypte archéologique témoignant de la première construction du château.
Nous visitons les casemates, au flanc du Grund. Les casemates du Bock sont d’anciennes fortifications militaires qui pouvaient accueillir pas moins de 1200 hommes de garnison au XVIIIe siècle. C'est également ici que l'on peut voir la crypte archéologique témoignant de la première construction du château.
Dans la soirée, nous quittons Luxembourg et faisons route
jusqu'au village de Dillingen, au
bord de la Sûre
(frontière germano-luxembourgeoise). On s’installe dans un camping presque
inoccupé à cette époque. C’est une vaste prairie qui borde la rivière. L ’entrée est
libre. Nous montons la tente sous un ciel chargé de stratus. Nous mangeons
dans la
camionnette. Avant de nous coucher, nous faisons une petite
balade sur le pont frontalier qui traverse la Sûre.
Les filles dorment sous tente et nous dans le
fourgon.
Samedi 14 avril 1990
Départ à
10h30. Nous stoppons devant la ferme à l’entrée du camping pour acquitter notre
nuit. Nous ne trouvons personne. On ne va pas attendre, la nuit sera gratuite…
Nous roulons jusqu’à Vianden et son remarquable château féodal, dans la vallée de
l’Our, au pied du massif ardennais. Nous y faisons une halte.
L'Ardenne
luxembourgeoise ou Oesling est le nom donné aux terres incultes du nord du
Luxembourg.
Par la vallée de l’Our, nous atteignons le monument des Trois Frontières, à la
gloire de l'Europe unie, dans une prairie où se rejoignent les frontières
allemande, luxembourgeoise et belge. Viviane et moi étions passés à cet
endroit le 12 novembre 1988, alors que nous parcourions le GR 5. Nous sommes à
proximité du petit pont frontalier qui pénètre en Belgique.
Nous parcourons les deux kilomètres qui nous
séparent d'Ouren, petit village pittoresque sur un méandre de l'Our, dans les
cantons de l'Est, de langue allemande.
Un peu plus loin, nous achetons de quoi nous
restaurer dans une friterie ambulante. Nous mangeons en bord de route.
Puis nous roulons à travers les Ardennes, en
province de Liège, jusqu'aux PAYS-BAS (frontière de Maastricht). Nous continuons
en direction d'Amsterdam et nous arrêtons dans un camping au village de Tuil, entre Hertogenbosch et Utrecht.
Nous montons la tente des filles et préparons à
manger. Nous sortons le réchaud à gaz à
l’extérieur, dans l’herbe, protégé du vent par des plaques verticales, pour
faire cuire les côtelettes et le plat de carottes. Il pleut, et le parapluie
est bien utile!
la Passion
du Christ.
Par contre, sur Prinsengracht, nous voulons visiter la maison d’Anne Frank. Là une jeune juive de 14 ans vécut cachée avec sa famille lors de l’occupation allemande. Elle y écrivit un journal devenu un classique dela littérature. Elle
mourut en camp de concentration. Mais il y a tellement de monde qu’il y a
la queue dans la rue. On
renonce à entrer, au grand dam d’Alexia.
Dimanche 15 avril 1990
Nous quittons le camping vers 10h30.
Nous arrivons à AMSTERDAM
vers 11h 30. Nous pénétrons en ville avec le Trafic et nous mangeons dans le
fourgon, stationné au bord d’un des canaux.
L'après-midi, nous parcourons à pied la ville, que
Viviane et moi avions déjà visitée en juillet 1983.
La place du Dam, en ce sombre dimanche de
Pâques, est animée par l’Armée du Salut. Trois sobres croix de bois sur une
estrade symbolisent
Les canaux d’Amsterdam ont été creusés selon
un plan d’urbanisme en toile d’araignée. Nous parcourons d’interminables
rangées de maisons à pignons le long de canaux bordés d’arbres au feuillage
printanier. Notamment le canal Singel où l’on trouve au n°7 la maison la plus
étroite d’Amsterdam. Herengracht, le canal des Seigneurs, qui héberge de
somptueux hôtels particuliers : hautes et étroites demeures, à fenêtres à
petits carreaux, aux façades de style baroque, rococo et néo-classique pour la
plupart.
Zeedijk, le quartier rouge, est renommé pour ses fameuses
« dames en vitrine ». Mais nos deux filles n’étant pas trop
intéressées, nous ne nous attardons pas…
Par contre, sur Prinsengracht, nous voulons visiter la maison d’Anne Frank. Là une jeune juive de 14 ans vécut cachée avec sa famille lors de l’occupation allemande. Elle y écrivit un journal devenu un classique de
Nous quittons la ville vers 16h30. Nous allons faire
une balade en voiture en Hollande, entre Leiden et Haarlem. A cette époque, la Hollande se transforme en
bouquets. Toutes les nuances, les plus subtiles, les plus délicates, se
retrouvent dans ses immenses tapis de tulipes qu’un ciel de printemps modifie
au gré de ses caprices. Immense armée florale qui monte une garde pacifique !
Nous entamons ensuite notre trajet de retour et prenons un peu plus tard notre repas dans la camionnette. Nous
passons la frontière allemande vers 22h...
Lundi 16 avril 1990
...Trajet à travers l'Allemagne.
En cours de route, je m’arrête par trois fois pour
dormir. Nous arrivons à la maison à Schiltigheim à 8h.
*****
Très belle photo de l'auteur des carnets en "homme-au-parapluie" quand la Hollande se transforme en "bouquets" qui n'ont rien à voir avec les petites crevettes grises d'un réveillon. Connotations?
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