mercredi 24 février 2016

1990 Luxembourg - Amsterdam

Vendredi 13 avril 1990

Aujourd’hui, c’est un jour férié en Alsace (Vendredi saint).
Dans la matinée, départ avec Viviane, Alexia et Caroline dans notre fourgon Trafic Renault. Nous traversons la Lorraine et, vers midi, nous arrivons au Grand-Duché de LUXEMBOURG.
Nous nous arrêtons en bordure de route pour manger sur une table de pique-nique. Le ciel est couvert et la température est fraîche.

Dans l’après-midi, nous visitons la ville de LUXEMBOURG.
Promenade au centre-ville : palais grand-ducal, cathédrale Notre-Dame de Luxembourg, église Saint-Alphonse, ancienne abbaye de Neumünster, place Guillaume et place d'Armes. La place d'armes est le « salon » des Luxembourgeois. Ils aiment s'y installer aux terrasses des cafés, le dimanche après-midi, pour écouter les fanfares venues des quatre coins du pays se produire sous le kiosque à musique.
Nous visitons le musée national d’Histoire et d’Art, un musée aux riches collections dont le temps défile de la préhistoire à nos jours et où de salle en salle nous faisons de belles et intéressantes découvertes.
Promenade sur le chemin de la Corniche, d’où nous surplombons les fossés de la ville.



Vue magnifique sur la vallée de l’Alzette, depuis les faubourgs du Grund. Le pont Grande-Duchesse Charlotte enjambe le Pfaffenthal.


Du fait de sa position stratégique, la forteresse de Luxembourg a été depuis le XVIe siècle jusqu'en 1867, date de son démantèlement, l'un des plus importants sites fortifiés d'Europe. Renforcées à plusieurs reprises lors des passations d'un grand pouvoir européen à un autre (les empereurs du Saint Empire, la maison de Bourgogne, les Habsbourg, les rois d'Espagne et de France et finalement les Prussiens), ses fortifications ont été un résumé d'architecture militaire s'étendant sur plusieurs siècles.
Nous visitons les casemates, au flanc du Grund. Les casemates du Bock sont d’anciennes fortifications militaires qui pouvaient accueillir pas moins de 1200 hommes de garnison au XVIIIe siècle. C'est également ici que l'on peut voir la crypte archéologique témoignant de la première construction du château.



Dans la soirée, nous quittons Luxembourg et faisons route jusqu'au village de Dillingen, au bord de la Sûre (frontière germano-luxembourgeoise). On s’installe dans un camping presque inoccupé à cette époque. C’est une vaste prairie qui borde la rivière. L’entrée est libre. Nous montons la tente sous un ciel chargé de stratus. Nous mangeons dans la camionnette. Avant de nous coucher, nous faisons une petite balade sur le pont frontalier qui traverse la Sûre.
Les filles dorment sous tente et nous dans le fourgon.

Samedi 14 avril 1990

Départ  à 10h30. Nous stoppons devant la ferme à l’entrée du camping pour acquitter notre nuit. Nous ne trouvons personne. On ne va pas attendre, la nuit sera gratuite…
Nous roulons jusqu’à Vianden et son remarquable château féodal, dans la vallée de l’Our, au pied du massif ardennais. Nous y faisons une halte.
L'Ardenne luxembourgeoise ou Oesling est le nom donné aux terres incultes du nord du Luxembourg.
Par la vallée de l’Our, nous atteignons le monument des Trois Frontières, à la gloire de l'Europe unie, dans une prairie où se rejoignent les frontières allemande, luxembourgeoise et belge. Viviane et moi étions passés à cet endroit le 12 novembre 1988, alors que nous parcourions le GR 5. Nous sommes à proximité du petit pont frontalier qui pénètre en Belgique.
Nous parcourons les deux kilomètres qui nous séparent d'Ouren, petit village pittoresque sur un méandre de l'Our, dans les cantons de l'Est, de langue allemande.
Un peu plus loin, nous achetons de quoi nous restaurer dans une friterie ambulante. Nous mangeons en bord de route.
Puis nous roulons à travers les Ardennes, en province de Liège, jusqu'aux PAYS-BAS (frontière de Maastricht). Nous continuons en direction d'Amsterdam et nous arrêtons dans un camping au village de Tuil, entre Hertogenbosch et Utrecht.
Nous montons la tente des filles et préparons à manger. Nous sortons le réchaud à gaz  à l’extérieur, dans l’herbe, protégé du vent par des plaques verticales, pour faire cuire les côtelettes et le plat de carottes. Il pleut, et le parapluie est bien utile!


Dimanche 15 avril 1990

Nous quittons le camping vers 10h30.
Nous arrivons à AMSTERDAM vers 11h 30. Nous pénétrons en ville avec le Trafic et nous mangeons dans le fourgon, stationné au bord d’un des canaux.
L'après-midi, nous parcourons à pied la ville, que Viviane et moi avions déjà visitée en juillet 1983.
La place du Dam, en ce sombre dimanche de Pâques, est animée par l’Armée du Salut. Trois sobres croix de bois sur une estrade symbolisent la Passion du Christ.



Les canaux d’Amsterdam ont été creusés selon un plan d’urbanisme en toile d’araignée. Nous parcourons d’interminables rangées de maisons à pignons le long de canaux bordés d’arbres au feuillage printanier. Notamment le canal Singel où l’on trouve au n°7 la maison la plus étroite d’Amsterdam. Herengracht, le canal des Seigneurs, qui héberge de somptueux hôtels particuliers : hautes et étroites demeures, à fenêtres à petits carreaux, aux façades de style baroque, rococo et néo-classique pour la plupart.


Zeedijk, le quartier rouge, est renommé pour ses fameuses « dames en vitrine ». Mais nos deux filles n’étant pas trop intéressées, nous ne nous attardons pas…




Par contre, sur Prinsengracht, nous voulons visiter la maison d’Anne Frank. Là une jeune juive de 14 ans vécut cachée avec sa famille lors de l’occupation allemande. Elle y écrivit un journal devenu un classique de la littérature. Elle mourut en camp de concentration. Mais il y a tellement de monde qu’il y a la queue dans la rue. On renonce à entrer, au grand dam d’Alexia.

Nous quittons la ville vers 16h30. Nous allons faire une balade en voiture en Hollande, entre Leiden et Haarlem. A cette époque, la Hollande se transforme en bouquets. Toutes les nuances, les plus subtiles, les plus délicates, se retrouvent dans ses immenses tapis de tulipes qu’un ciel de printemps modifie au gré de ses caprices. Immense armée florale qui monte une garde pacifique !


Nous entamons ensuite notre trajet de retour et prenons un peu plus tard notre repas dans la camionnette. Nous passons la frontière allemande vers 22h...

Lundi 16 avril 1990

...Trajet à travers l'Allemagne.
En cours de route, je m’arrête par trois fois pour dormir. Nous arrivons à la maison à Schiltigheim à 8h. 


*****

1 commentaire:

  1. Très belle photo de l'auteur des carnets en "homme-au-parapluie" quand la Hollande se transforme en "bouquets" qui n'ont rien à voir avec les petites crevettes grises d'un réveillon. Connotations?

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