Mercredi 12 juillet 1989
Au départ, on oublie sur les lieux une casserole et une cuvette. Lorsqu’on s’en aperçoit, on est déjà loin. Les filles ricanent : « tiens, on ne pourra plus se laver ! »
Dernière grande ville avant le Cap Nord, Alta ne présente aucun intérêt. Par contre, elle possède un des plus beaux champs de gravures rupestres d’Europe que nous visitons. Un ponton en bois court le long du site. Incroyables gravures représentant des scènes de la vie primitive datant de 6000 ans avant JC. Il est fascinant de penser que des peuples venant sans doute de Mongolie vécurent ici il y a si longtemps.
L’après-midi, nous faisons route vers le Cap Nord. Nous passons à hauteur d’Hammerfest (8000 habitants), à 60 km de la route E6. Nous ne faisons pas le détour. Les dépliants touristiques disent que c’est la ville la plus septentrionale au monde.
On abandonne la route E6 pour monter vers l’extrême-Nord. La dernière portion de route vers le Cap Nord traverse d’étranges contrées. La forêt n’existe plus, la roche est nue, les éboulis s’amoncellent au pied des montagnes. Les grandes plaines battues par le vent sont abandonnées aux rennes. On y rencontre quelques campements lapons aussi.
On aperçoit un renne qui broute au bord de l’eau du golfe Porsangen.
Et puis on en voit de plus en plus, sur les hauteurs ou sur le bord de la route.
Les troupeaux de rennes, semi-domestiqués, deviennent un élément du paysage.
A 18h, nous arrivons au bout de la route, à l'embarcadère de Kåfjord. Il va nous falloir patienter plusieurs heures, car beaucoup de monde attend le passage du bac.
A 20h45, nous embarquons dans le ferry pour Honningsvåg, dans l'île de Magerøya (une heure de traversée). L’arrivée est impressionnante. Ce port est l’ultime étape avant la falaise du Cap Nord.
Nous roulons jusqu’au cap. L’île est un grand désert de pierres où ne pousse quasiment rien. Il existe deux ou trois petits villages de pêcheurs. Dispersés de part et d’autre de l’île, ils sont reliés par de petites routes chaotiques. Le temps semble suspendu. Hormis quelques moutons, les seuls animaux visibles sont les rennes, amenés par les éleveurs lapons pour l’été.
On rencontre de petits monuments de pierre, érigés par des mains anonymes, qui matérialisent un hommage, une prière ou un simple témoignage.
Nous atteignons le but de notre voyage, le Cap Nord (point le plus septentrional de Norvège et d'Europe : 71°10').
Le site du Cap Nord est une falaise de 300 mètres qui tombe à pic dans l’océan Glacial Arctique (mer de Barents). Si la vue du soleil de minuit dans cet environnement est formidable, l’exploitation du site relève de l’escroquerie. Un vaste parking payant où l’on demande une somme exorbitante par personne. Sur le site, on a construit une sorte d’énorme blockhaus avec des boutiques de souvenirs et de larges baies vitrées pour admirer le soleil.
Nous refusons de payer une telle somme et nous nous installons un peu avant, à droite sur la lande. C’est théoriquement interdit, mais beaucoup de monde fait comme nous.
Nous mangeons dans le Trafic…
Jeudi 13 juillet 1989
...Nous allons faire une balade dans la lande au « soleil de minuit ».
Nous emmenons avec nous nos manteaux, dont nous n’aurons pas besoin. Des véhicules 4x4 cerclent pour empêcher les gens comme nous qui n’ont pas payé le parking de s’approcher de trop près de la falaise. Mais ce n’est pas nécessaire. Le spectacle est aussi beau d’un peu plus loin.
Assis sur la lande, à 1h30 du matin, avec lunettes de soleil, nous admirons le vaste globe rougeoyant qui semble sortir de la mer et qui incendie le paysage d’une lumière irréelle.
Lorsqu’il monte peu à peu dans le ciel, la nature subit une métamorphose : les horizons lointains paraissent à portée de main. Inoubliable spectacle ! Phénomène éphémère et superbe !
A 2h30, il commence à faire frisquet. On enfile les manteaux puis nous rentrons dormir tous les quatre dans la camionnette.
Départ à 8h. Dommage de n’avoir pas le temps de rester plus longtemps dans l’île.
Passage du bac à Honningsvåg de 9 à 10h.
Nous entamons notre trajet de retour vers le sud. Nous retrouvons la E6 que nous empruntons encore jusqu’à Lakselv. Là, nous l’abandonnons définitivement. Il lui reste 350 km à parcourir jusqu’à Kirkenes, à la frontière soviétique.
Nous nous enfonçons dans la toundra, à l'intérieur de la Laponie.
Nous faisons un arrêt à Karasjok, la capitale des Lapons, qui compte 2600 habitants et 30 000 rennes…
Nous visitons l’église en bois, construite en 1807, la plus vieille du Finmark.
Nous arrivons en FINLANDE, à la frontière de Karigasniemi, à 18h15 (19h15 locale, suite au changement de fuseau horaire).
Petite frontière campagnarde. Quelques baraquements en bois. Pas de formalités.
Partie du royaume de Suède, la Finlande passe sous la souveraineté de la Russie de 1809 à 1917 en tant que Grand-Duché autonome. Pendant les événements révolutionnaires russes, la Finlande proclame son indépendance, à l'instar de ses voisins baltes, le 6 décembre 1917.
En 1919, elle devient la République de Finlande.
Ici, c’est la toundra, dans sa beauté la plus poignante.
La flore de la toundra est très restreinte. Du sud au nord, on rencontre des landes à arbustes avec de nombreuses espèces de saules herbacés nains, des landes où se trouvent encore quelques arbres comme les bouleaux, puis des pelouses, enfin des zones où la végétation n'est plus représentée que par des mousses et des lichens (certains consommés par les rennes). Toutes ces plantes ont une croissance ralentie par les conditions climatiques extrêmes.
Nous campons non loin de la frontière. On fait d’abord un feu, on sort la table, et les filles s’installent pour faire leurs devoirs !
Manches longues et foulard protecteur. La toundra, pendant le court été arctique, est infestée de moustiques.
Après le repas, alors que les filles s’endorment sous la tente et que le feu s’éteint, je sors faire une balade dans la toundra environnante.
J’aperçois de temps à autre quelques rennes. Les produits anti-moustiques habituels sont absolument inefficaces. Comme les gens d’ici, je me badigeonne à l’oignon. On peut manger de l’ail, aussi…
Dans le fourgon, c’est l’enfer. Les moustiques s’infiltrent par tous les orifices disponibles. Les filles, sous tente, ont plus de chance que nous. A condition d’aller très vite en pénétrant sous la toile, elles sont hermétiquement protégées.
Vendredi 14 juillet 1989
On a terminé notre « nuit », camouflés sous les draps…
Comme nos repères jour-nuit ne veulent plus rien dire, nous quittons notre emplacement vers midi. Nous faisons route en Laponie finlandaise. Les troupeaux de rennes sont partout, même sur la route…
Nous atteignons Inari, gros village au bord d’un lac de près de 100 kilomètres de long. On change de l’argent en marks finlandais.
Comme nos provisions commencent à fondre, nous faisons quelques achats : saumon, viande de renne. Le saumon est plus accessible au niveau du prix que la viande.
Nous visitons le musée lapon de plein air (13h10 - 14h10). Exposition de tous les types d’habitat lapon : ameublement, outils, armes, objets domestiques…
Nous poursuivons notre route et nous arrêtons vers 19h au bord d'un lac protégé de la vue par des conifères. Nous trouvons un emplacement pour nous installer. Le ciel est chargé de nuages, mais le soleil résiste.
Alexia et Caroline perturbent ce bel équilibre en lançant des cailloux dans l’eau aux côtés d’un canoë de pêcheurs.
Un camping-car a déversé dans la nature le contenu de ses toilettes. Il ne faudra pas s’étonner si un jour le camping sauvage est interdit !
Samedi 15 juillet 1989
Nous retrouvons la taïga.
A Sodankylä, nous visitons une vieille église en bois, camouflée dans la végétation. C’est une des plus vieilles de Finlande. Sobre et nue, comme toutes les églises luthériennes.
La route traverse de grandes forêts de conifères. L’habitat est dispersé dans la nature. Les distances sont énormes entre les agglomérations. Il n’y a pas vraiment de centre de village.
On aperçoit beaucoup de maisons en rondins, avec l’échelle permanente qui grimpe sur le toit, afin de déneiger plus facilement.
Les rivières charrient de longs chapelets d’arbres abattus qui seront récupérés en aval. Moyen de transport le plus naturel et le moins onéreux !
Nous retrouvons le Cercle polaire à l’entrée de Rovaniemi. Nous visitons la maison de Santa Klaus, la maison du cercle polaire. Assez piège à touristes : boutiques de souvenirs, cachet spécial de la poste. C’est ici que les enfants du monde entier envoient leur lettre au Père Noël (plus de 150 000 par an).
Nous parcourons en voiture Rovaniemi, capitale de la Laponie finlandaise. Grande ville moderne sans charme, elle ne correspond pas à l’idée qu’on se fait d’une ville lapone. Il faut savoir qu’elle a été presqu’entièrement rasée lors de la dernière guerre.
Les voitures commencent à cercler. Il faut dire que l’on est samedi soir. Les « Russ » (terme norvégien) débarquent dans la ville. Comme dans toute la Scandinavie, en réponse au coût prohibitif de l’alcool, on se saoule le samedi soir. Et ce drôle de soleil qui ne ferme pas l’œil !
La réglementation sur l’alcool est digne de la reine Victoria. Les boissons alcoolisées fortes sont vendues exclusivement dans des magasins d’Etat. Inutile de dire que c’est hors de prix ! C’est pourquoi les Scandinaves font la queue devant ces magasins dès le vendredi soir.
Nous, on continue… et l’on se rapproche de la frontière suédoise. 20 km avant la frontière, on campe dans la taïga lapone. Un peu moins de moustiques, ce soir !
Dimanche 16 juillet 1989
Temps couvert et pluvieux, ce matin.
A 11h20 (10h20, heure suédoise), on passe la frontière de la SUEDE, à Övertomà.
Nous faisons route en Laponie suédoise du Sud.
Les troupeaux de rennes qui vivent en semi-liberté sont signalés par des sacs noirs accrochés à des poteaux. Il faut ralentir. Les rennes ont la priorité !
Nous visitons un ancien camp lapon inoccupé à Arvidsjaur. Baraques en rondins qui donnent une idée de l’habitat lapon.
Le temps reste couvert.
Le soir, nous campons dans une clairière un peu avant Lycksele. Plus tard, le ciel tourmenté commence à rougeoyer. On sent que l’on est plus au sud et que nous allons retrouver bientôt la nuit.
Lundi 17 juillet 1989
Départ à 11h20. Arrêt à Lycksele.
Nous faisons route à l'intérieur de la Suède. On quitte la Laponie. Nous nous dirigeons vers le golfe de Botnie.
Le soir, nous allons camper non loin de la route en abord de forêt entre Härnösand et Sundsvall. Deux camping-cars sont arrêtés au même endroit. Nous ne verrons personne. Les gens sont enfermés dans leur véhicule…
Quant à nous, nous sortons comme d’habitude la table et nous mangeons dehors. L’« International Mosqui-to »* commence à faiblir…
Nous jouons au Nain-Jaune jusqu'à minuit avec les filles. Et, surprise ! Il commence à faire bien sombre, on a du mal à distinguer les cartes. On l’avait oubliée celle-là. C’est le retour de la nuit !
* Organisation secrète des moustiques ! (cf. revue « La Hulotte » n°54 et 55.)
Mardi 18 juillet 1989
Toute la journée, on roule vers le sud.
Succession d’immenses forêts de conifères, un peu monotones. Les panneaux routiers signalent la présence d’élans. Mais nous n’en verrons jamais.
Nous nous arrêtons pour manger dans la taïga. Des crottes d’élan jonchent le sol. J’en ramasse quelques-unes, que je vais ramener en France. Petite consolation, pour n’avoir pas aperçu ces grands animaux.
Vers 17h30, nous arrivons à Uppsala.
Nous visitons la vieille ville (Gamla Uppsala), à 4 km au nord de la ville actuelle. L’église abrite de belles sculptures en bois, un retable et des fresques au plafond. Près de l’église s’alignent trois grands tumuli royaux.
Au centre-ville, nous visitons la cathédrale qui évoque étrangement les édifices gothiques français. Un peu trop clinquante !
Nous installons notre campement dans la nature à proximité.
Mercredi 19 juillet 1989
Départ vers midi. On ne s’est pas encore habitué au cycle jour - nuit !
Nous arrivons à STOCKHOLM vers 14h.
A la recherche d’un endroit pour nous garer, je pénètre dans un parking souterrain, sans tenir compte de l’indication de hauteur limitée. Et bien sûr, je touche le plafond. Le gardien, effaré, me lance : “You drive a car, and you don’t known his height !” Penaud, je recule. Nous irons nous garer dans la rue. Le Trafic en gardera la balafre, éternellement.
Nous mangeons dans un kiosque à saucisses, le seul endroit de restauration que nous puissions nous permettre.
Nous passons l’après-midi en ville.
Bâtie sur un site magnifique, répartie sur 14 îles à l’embouchure du lac Mälaren, Stockholm collectionne les contradictions : une vieille ville superbe entièrement piétonnière (principalement du XVIIIe siècle) qui voisine avec un centre ultramoderne particulièrement raté.
Gamla stan (vieille ville) : c’est la cité médiévale toute serrée sur son île, avec de paisibles placettes, des rues tortueuses, de vieilles maisons à pignons qui me rappellent Amsterdam. Par contre, les rues sont pleines d’échoppes d’objets de pacotille pour les touristes.
Des statues très réalistes représentant des passants émaillent le pavé du quartier piétonnier.
De ci de là, on remarque des fenêtres très basses qui se déployaient pour former de petits comptoirs. Il y avait au Moyen Age 700 débits de boisson sur l’île. Les veuves de guerre avaient la permission d’ouvrir un bar. Les passants se réchauffaient en s’envoyant une aquavit (l’alcool des pays scandinaves).
Nous gagnons l’enceinte du château royal , d’esprit très classique et lourd. Aujourd’hui la famille royale ne l’habite plus. Nous visitons aussi la cathédrale. Presque tous les rois y furent couronnés.
La cathédrale fut réformée au XVIe siècle. A l’instar de la Norvège, l’église luthérienne est religion d’Etat.
A ce sujet, comme tout bon pays luthérien, la Suède est puritaine. Alors les idées reçues sont à mettre au placard, elles sont totalement fausses. A l’exception d’une seule : les Suédoises sont « incroyablement belles, dépassant les moyennes admises » (dixit le Guide du Routard)…
Le soir, la vieille ville reprend ses droits. Les touristes la désertent et les jeunes viennent emplir les cafés.
Au centre ville, nous arpentons Drottning gatan, l’axe principal du quartier et la rue piétonne la plus commerçante. On arrive sur la place Kungsträdgården, vaste esplanade avec terrasses et musiciens. C’est un des lieux les plus animés. Beaucoup de jeunes y traînent le soir, profitent de la musique qui déborde des cafés à terrasses en attendant la nuit qui ne veut pas venir. Un gigantesque jeu d’échec dessiné sur le sol attire les badauds qui observent les joueurs dans une profonde méditation. Un peu comme chez nous, face aux joueurs de pétanque ! Caroline les imite et va s’asseoir sur le banc à côté des joueurs.
On va boire un pot. Prix exorbitant : environ 50 couronnes suédoises pour quatre consommations.
Nous quittons la ville à 19h et nous arrêtons dans la nature près de Gresta, à 60 kilomètres au sud-ouest de Stockholm. Enfin… dans la nature, c’est beaucoup dire ! On n’est pas loin d’un dépotoir…
Jeudi 20 juillet 1989
Aujourd’hui, nous traversons la Suède vers l’ouest.
L’après-midi, nous faisons une halte à Linköping. Nous visitons la vieille ville (gamla stand), en dehors de la cité actuelle. C’est un village d’une cinquantaine de maisons en bois du XIXe siècle. Chaque maison est occupée par un artiste, un artisan ou un petit musée.
On continue notre trajet jusqu’à Vadstena, au bord du lac Vattern. Maisons basses et rues pavées, propreté à la suédoise. Le château est un des plus beaux exemples de la Renaissance suédoise. Les douves communiquent directement avec le lac.
Alexia - interminablement, bien entendu !- fait quelques photos.
Nous nous arrêtons vers 21h en forêt, après la ville de Jönköping.
En dehors des grands axes, les routes en Suède ne sont souvent pas bitumées. C’est donc par une large piste que nous atteignons l’endroit où nous allons nous installer. Après le repas, je fais avec Caroline une promenade de nuit sur la piste, après une dispute entre les filles. (Alexia plaide une discrimination parentale !)
Vendredi 21 juillet 1989
Trajet jusqu'à Göteborg, sur la côte ouest, premier port de Suède.
Nous prenons le bateau à 13h10.
Nous arrivons à 16h20 à Frederikshavn (nord de la péninsule du Jutland), au DANEMARK. C’est la plaque tournante du tourisme par bateau entre les pays scandinaves.
Trajet vers Grenen, l'extrême pointe nord du Danemark : ligne de partage entre la mer du Nord et la mer Baltique. Là, les deux mers s’affrontent en une vague perpendiculaire à la terre. Aujourd’hui les mers sont calmes ; donc le phénomène est peu impressionnant, mais curieux tout de même. Nous faisons une balade sur la grève.
Puis nous redescendons en voiture le long de cette étroite bande de terre, bordée de dunes.
Nous nous arrêtons à 20h15 pour la nuit. Contrairement à la Norvège et la Suède, le camping sauvage est théoriquement interdit au Danemark. On voit pourtant de nombreux camping-cars installés tout au long de la route.
Nous garons le Trafic sur une aire de pique-nique en retrait de la route. Et nous montons la tente des filles sur une petite butte de dune herbacée, hors des regards. Je remarque qu’il y a des fourmis, mais bah…, la nuit va tomber et leur activité va s’arrêter.
Samedi 22 juillet 1989
Au matin, c’est avec des cris que je suis accueilli à la tente. Le jour s’est levé, les fourmis ont repris leur activité. En longues cohortes, elles escaladent la tente située sur leur chemin pour descendre de l’autre côté. Les filles sont réveillées, voient passer les fourmis entre les deux toiles et n’osent pas sortir !
Nous faisons route à travers la péninsule du Jutland. Landes et forêts.
L’après-midi, nous visitons un cimetière et des fondations d'une ancienne ville viking à Nørresunby : 682 tombeaux entourés de cercles de pierre en forme de navire, et la fondation de la ville viking. Le site est superbe et la visite très intéressante.
En soirée, nous atteignons Århus qui fut une cité viking importante puis un port de commerce florissant, des siècles durant. Nous visitons "den Gamle By", une des curiosités les plus courues du Danemark. C’est la reconstitution d’un village danois, une sorte d’écomusée, avec 60 maisons à colombage de toutes les régions du pays. Poutre par poutre, pierre par pierre, on a reconstitué maisons bourgeoises et de commerçants, échoppes, ateliers, moulins, douane, poste, etc.
Nous poursuivons vers le sud jusqu’à Kolding. Nous nous arrêtons le soir dans une forêt.
Dimanche 23 juillet 1989
Nous nous dirigeons vers la frontière allemande que nous passons à 13h.
Trajet à travers la R.F.A. par les autoroutes.
A Hamburg, la boucle est bouclée. Nous y étions passés à l’aller puis nous avions bifurqué vers Lübeck.
Dans la soirée, nous quittons l’autoroute et nous faisons étape près d’une petite route en abord de forêt, près de Meisungen (dans la Hesse).
Il pleut. Nous mangeons dans le fourgon puis faisons la vaisselle à la nuit, dehors sur un banc, avec bottes et capes de pluie.
Nous dormons tous les quatre dans le Trafic.
Lundi 24 juillet 1989
Nous poursuivons notre trajet de retour.
A midi, nous mangeons dans un self-service d'autoroute.
Nous arrivons à la maison à Schiltigheim vers 16h, après un périple de 8150 km.
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